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Il était difficile d'être un penseur à cette époque des Lumières. La censure est très grande et la pire des choses était de se retrouver en prison pour ses propos. Diderot passe par cette épreuve. On saisit ses papiers, on l'interroge sur La lettre sur les aveugles, sur Les pensées philosophiques, et sur Les bijoux indiscrets. Pas de doute à l'époque, il a été vraisemblablement dénoncé par son propriétaire à Paris.
Avant cet incident, Les pensées philosophiques avaient été condamnées à être brûlées comme contraires à la religion et aux bonnes mœurs, mais sans poursuites contre lui. Pour échapper à des sanctions sévères, il doit promettre à la police de ne pas publier La promenade du sceptique. Promesse tenue.
Diderot est interrogé à Vincennes et nie avoir écrit les ouvrages en question, parus anonymement, sauf La promenade du sceptique dont il assure s'être débarrassé du manuscrit. Hélas, son éditeur ne le couvre pas et dit le contraire. Diderot est alors obligé d'avouer ses fautes et promet de ne plus recommencer. Mais il n'échappera pas à la prison.
Sa fiche signalétique indiquait : " C'est un jeune homme qui fait le bel esprit et se fait trophée d'impiété, très dangereux ; parlant des saints Mystères avec mépris. ". Il est libéré après un peu plus de trois mois de prison et reprend son travail sur l'Encyclopédie. Il ne publiera rien qui puisse froisser l'État et la religion. Sa promesse tiendra jusqu'en 1778 où l'Encyclopédie achevée ne risquait plus rien.
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