|
|
Diderot fut un homme très entouré et eut beaucoup d'amis. Deux hommes ont su se distinguer auprès de lui. Le premier, Frédéric-Melchior Grimm lui apporta une amitié sincère. C'est Jean-Jacques Rousseau qui lui fit connaître ce journaliste et agent politique allemand. Grimm et Diderot ont eu une relation bien particulière, tellement intense que les mauvaises langues parlaient d'une relation très bizarre.
Grâce à Grimm, la France découvrit la poésie et le théâtre allemand. Il présenta aussi les œuvres de son ami dans les cours d'Allemagne et du Nord. Il dirigea la Correspondance littéraire destinée aux têtes couronnées, notamment à Catherine II de Russie. Ce périodique qui n'avait pas de diffusion en France donnait en primeur, à chaque numéro, un manuscrit inédit qui était souvent de Diderot. Grimm savait mettre en valeur l'intelligence de son ami.
C'est la passion des échecs qui le rapprocha en premier de son second ami, Rousseau. Celui-ci lui rendit même visite lors de son emprisonnement. Les deux hommes partagèrent le même enthousiasme pour l'Encyclopédie. Mais en 1758, suite à une " gaffe " de Diderot, Rousseau l'accusa publiquement de trahison dans la préface de la Lettre à d'Alembert. C'est la rupture définitive. Rousseau dit de lui : "J'avais un Aristarque sévère et judicieux, je ne l'ai plus, je n'en veux plus ; mais je le regretterai sans cesse, et il manque bien plus encore à mon cœur qu'à mes écrits". Ils ne se rencontrent plus, ils ne s'écrivent plus, mais leur communication respective se poursuit à travers leurs œuvres.
|
|